Sud-Ouest Vivadour maintient son équilibre
Touchée par la crise de l'influenza aviaire et par une collecte de céréales en recul, Vivadour qui tenait son assemblée générale à Riscle (Gers), le 7 décembre, affiche un chiffre d'affaires de 433 millions d'euros, en recul de 45 M€. Mais le groupe peut compter sur ses autres filières pour remonter la pente.
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Comme les groupes coopératifs voisins, Vivadour est fortement impacté par la crise de l'influenza aviaire qui a touché sa filière palmipèdes gras. La coop a perdu 25 % de sa production du fait du vide sanitaire imposé, soit 500 000 canards, et devrait mettre deux ans à retrouver son potentiel de deux millions de têtes. Tous les maillons de son agrochaîne ont été touchés, de l'accouvage à la commercialisation de son IGP Gers par les Fleurons de Samatan et Gers Distribution, et des canards destinés aux filières Delpeyrat et Comtesse du Barry, dans le cadre de la holding MVVH (Maïsadour, Vivadour, Val de Sèvre).
Regroupement gersois autour du bio
Le climat a pour sa part eu un impact sur les grandes cultures, aboutissant à une collecte de 571 000 tonnes en 2015-2016, contre 625 000 tonnes pour l'exercice précédent. Ce qui n'empêche pas les productions bio de se développer et de représenter désormais 8 % de la sole de la coopérative. « Cette orientation politique vers le bio doit trouver son équilibre économique, avertit toutefois Christophe Terrain, président du groupe. Cela passera par des investissements industriels et des alliances qui, au-delà d'Agribio Union, se feront avec nos collègues gersois Val de Gascogne et Gersycoop. »
Les poulets sans antibiotique et « d'Ici » s'envolent
La filière volailles fermières du Gers se maintient bien également. Vingt nouveaux bâtiments d'élevage de 400 m² se créent chaque année. Le poulet label rouge sans antibiotique, développé à la demande du groupe Casino est plébiscité et le contrat pluriannuel signé avec l'enseigne représente aujourd'hui un tiers des volumes de la coop. La marque Poulet d'Ici de poulets standard élevés localement avec des céréales locales, abattus sur le site des Fermiers du Gers de Condom et destinés à la grande distribution régionale et aux magasins Frais d'Ici, est en cours de développement.
Une nouvelle filière oeufs
« Cette stratégie de créer des agrochaînes régionales a attiré l'attention du groupe Cocorette, spécialisé dans la production des oeufs alternatifs bio et label rouge, souligne Franck Clavier, directeur général du groupe Vivadour. Nous sommes en train de conclure un accord stratégique pour développer une filière de production qui alimentera son site de conditionnement d'oeufs de Montauban (Tarn-et-Garonne). »
Le secteur bovin se renforce
Enfin, la filière bovine, autre secteur en développement, a franchi une étape en 2016 avec la prise de participation du groupe coopératif dans l'entreprise d'abattage et de découpe Jucla, à Saint-Gaudens (Haute-Garonne), qui fournit un large réseau de boucheries traditionnelles en viandes de qualité. L'activité de veaux de boucherie mise en place pour approvisionner ce marché représente aujourd'hui près de 150 bêtes par semaine.
Florence Jacquemoud
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